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Marlène Schiappa va recevoir la legion d'honneur et c'est le bon moment pour rappeler le détournement du fond Samuel Paty. Un scandale d'État nommé : "Affaire Marianne"

L'affaire Marianne n'est pas seulement une histoire de détournement d'argent public, elle concentre tout ce qu'il y a de plus abject et de plus cruel dans la politique macroniste. Cette affaire c'est aussi et surtout une instrumentalisation de la mort de Samuel Paty sur fond de campagne présidentielle ; suivie d'un détournement d'argent public destiné à des alliés idéologiques xénophobes qui mettront en oeuvre une propagande raciste et islamophobe tout en propageant des mensonges et dénonciations calomnieuses sur leurs adversaires politiques antiracistes. On résume : ce scandale politique est avant tout une affaire de propagande xénophobe, islamophobe et mensongère destinée à faire élire Macron en 2022 : c'est une affaire d'État.

Dans un premier temps la stratégie Schiappa a consisté à détourner notre attention : alors que cette enquête de détournement de fonds publics paraît le 30 mars 2023, 24 heures plus tard la presse s'emballe - poisson d'avril ou pas - Marlène posera dévêtue dans Playboy. Et c'est ainsi que cette affaire sur un possible détournement de fonds publics se verra étouffer par un lapin blanc. Cette stratégie aura eu son petit effet mais n'aura pas fonctionné bien longtemps. Elle tentera vainement d'instrumentaliser le féminisme en accusant ses détracteurs d'empêcher l'expression de sa sensualité ou de vouloir museler sa féminité. Mais PlayBoy n'est pas et ne sera jamais un outil de lutte féministe : promotion de la bimbo-objet, proxénétisme, agressions sexuelles.

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Revenons à l'essentiel : cet argent public du fond Marianne a bien servi à rémunérer grassement des dirigeants d'une association (en contradiction avec les statuts de l'association). L'un des dirigeants, Mohamed Sifaoui, connu pour ses propos racistes et son islamophobie, se serait versé plus de 3000 euros par mois. L'association n'a produit que très peu de contenu vidéo. L'argent aurait aussi servi à rémunérer des trolls pour dénigrer les opposants politiques de la gauche antiracistes, diffuser des messages et contenus islamophobes et s'en prendre à des militantes féministes. Sifaoui n'a pas été manipulé par des politiques comme il l'a prétendu lors de son audition par la commission d'enquête du Sénat, il a fait ce qu'il a toujours fait : propager sa xénophobie. "Il a notamment révélé avoir cumulé la subvention du fonds Marianne avec un contrat de « consultant », rémunéré par le ministère de l’intérieur" (Source Médiapart).


Une autre association, « Reconstruire le présent » fondée par des proches du mouvement Printemps républicain, a touché plus de 350.000 euros d'argent public, alors qu'elle venait juste d'être créée et sans aucune activité connue. D’après les révélations de Mediapart, une part significative de cette somme aurait servi à alimenter en ligne un discours dénigrant la gauche, à quelques semaines des élections de 2022. Avec un sujet récurrent, « l’islamo-gauchisme », et des cibles de choix : Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, la militante antiraciste Rokhaya Diallo… Autre problème : la structure n’est plus active depuis l’été 2022. Le cahier des charges initial précisait pourtant que pour prétendre au financement public, une « attention particulière » serait portée à la « pérennité de l’action ». On apprend également que l'un des membres de cette association a été interpellé en flagrant délit alors qu’il taguait les murs de la mosquée de Pantin (Seine-Saint-Denis) en octobre 2020. Les mots « Mosquée de tueurs de profs », « Justice pour Samuel Paty » et « Je suis Charlie » avaient été inscrits à la bombe blanche sur le mur d’enceinte de la mosquée.


On apprend par ailleurs que contrairement à ce que déclarait Schiappa, trois des ses conseillers ont bien participé au comité de sélection ayant validé l’attribution des subventions et qu'elle a elle-même refusé 100 000 euros à SOS racisme (contre l'avis du comité). Et voilà que la 14 juin 2023, Marlène Schiappa est auditionnée devant la commission d'enquête du Sénat. Seconde "stratégie Schiappa" qui se résume très simplement : mieux vaut passer pour une débile plutôt que pour une délinquante détournant de l'argent public ayant pour but de financer une propagande xénophobe et islamophobe à la veille de l'élection présidentielle.


Non Marlène n'est pas tombée dans un piège. Non Marlène n'ignore pas avoir financé des associations fictives pour véhiculer des messages insultants et mensongers sur les opposants antiracistes de la Macronie et salir les Musulmans. Oui Marlène savait à qui elle donnait cet argent public puisqu'elle a elle-même refusé 100 000 euros à SOS racisme. La stratégie Schiappa est bien rodée. Du détournement d'attention avec des photos dévêtues dans Playboy pour étouffer l'affaire Marianne à une audition où elle joue le rôle de la naïve écervelée, elle lutte aujourd'hui pour conserver son petit pouvoir "quoiqu'il en coûte" et protéger ceux qui lui ont permis de mettre en place cette campagne de propagande fasciste.


Cette stratégie de "l'idiote amnésique" fonctionne et Schiappa a gagné. Tout le monde parle davantage de sa prestation ridicule devant la commission en la prenant pour la dernière des connes (sans parler des attaques misogynes de trous du cul en manque d'inspiration) et nous sommes trop peu à voir le réel : cette femme détient toujours un petit pouvoir, l'argent public du fonds Marianne est toujours dans la poche de ses amis xénophobes et il n'est toujours pas restitué. Leurs attaques contre les opposants politiques (fausses informations) et leurs attaques fascistes contre les musulmans et personnes noires ont fonctionné puisqu' aujourd'hui c'est bien l'idéologie d'extrême-droite qui est au pouvoir et qu'il n'est même pas question de condamner l'un d'entre eux pour dénonciation calomnieuse ou xénophobie.


Je le dis et le répète : non cette femme n'est pas QUE stupide et non elle n'a pas agit seule. C'est une stratège qui a compris que le ridicule non seulement ne tuait pas mais qu'en Macronie il était une arme politique redoutable permettant de détourner l'attention des masses pour cacher de vrais scandales d'État : affaire Benalla, affaires Darmanin, utilisation de dispositifs antiterroristes à l'encontre d'opposants politiques, mutilations de manifestants, tentatives de corruption de députés, Affaire Blackrock, Affaire Mckinsey... la macronie ne nous aura rien épargné.

Schiappa est l'incarnation de l'arrivisme politique. Elle est l'incarnation de tout ce que le pouvoir a de plus crasseux : l'élitisme, le mépris, le mensonge, la vanité, la corruption, la xénophobie. Cette femme est –aussi– dangereuse... et ceux qui lui ont donné carte blanche, au sommet de l'État, le sont bien plus encore.

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